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MESSAGE N°17, le : 06/02/2006

Phuket - Ho Chi Minh Ville

Salut tout le monde.

 

Me voici donc à Phuket où je trouve rapidement un hôtel dans le hall duquel m’attend une surprise. En effet, des pneus de rechange et des matelas de camping posés dans un coin m’indiquent la présence de demoiselles argentines dans les parages. Elles ne sont pas dans l’hôtel quand j’arrive et je sors avant qu’elles ne reviennent, mais je leur laisse un message. Je socialise un peu avec un belge, un français et deux jolies et sympathiques slovènes avant de rentrer très tard à l’hôtel. Résultat, les chicas sont couchées et je ne veux pas les réveiller… Elles me rendront la pareille le lendemain matin et quitteront donc l’hôtel sans que nous n’ayons pu nous croiser, ce que je regrette vivement. Elles me laissent néanmoins un peu de matériel pour le vélo ainsi qu’un gentil message m’indiquant qu’elles ont, elles, lâché les leurs et voyagent maintenant en transport. On se recroisera peut-être un peu plus tard sur la route…

 

Aujourd’hui, il fait du vent et l’on m’a dit que la péninsule de Phuket, que j’entends visiter, est très chargée question relief… Il ne m’en faut pas beaucoup plus pour que, fatigue et curiosité aidant, je décide de louer une des ces petites motos 125 cc automatiques que tout le monde chevauche en ces régions chaudes et humides… La location en elle-même est un épisode assez cocasse puisque, une fois les formalités réglées et le prix payé, je demande au gars qui s’occupe du magasin de m’expliquer un peu le fonctionnement de la machine… Vous auriez dû voir sa tête ! Hilarant ! Le gars me demande si j’ai déjà conduit une moto comme celle-ci, ce à quoi je réponds honnêtement par la négative avant de lui dire que je suis déjà monté une ou deux fois sur une mobylette… Moi, je veux juste qu’il m’explique le fonctionnement des vitesses mais lui refuse maintenant de me laisser partir avec son engin… Je le rassure du mieux que je peux. Il me martèle que le trafic en Thaïlande est quelque chose de terrible et que pour un novice ce sera de trop. Je lui explique alors qu’après avoir traversé l’Inde à vélo d’Ouest en Est, je suis plus que vacciné contre les conduites dangereuses… Après m’avoir fait essayer la moto dans le parking de l’hôtel, il me laisse finalement partir avec un visage plus ou moins terrorisé par son client débutant… Il a tort… Je vous rassure, il a bien tort ! Le joujou s’avère très facile à maîtriser et je file rapidement vers le nord de Phuket pour aller voir un peu ces fameuses plages…

 

Sur la journée, je vais faire un bon tour de la péninsule. La première plage visitée est magnifique et la baignade agréable. Globalement je ne regrette pas de ne pas avoir pris le vélo aujourd’hui car le relief est assez méchant et je me serais pas mal crevé. En plus, c’est bien joli par ici et je passe une excellente journée sur mon petit bolide entre plages, côte escarpée et végétation luxuriante. Le soir, je retrouve le belge de la veille qui travaille comme volontaire pour un programme de réhabilitation des singes gibbons et qui me parle de ce projet avec passion. Les deux sympathiques slovènes sont également de la partie ainsi qu’un couple franco écossais dont la composante écossaise, le gars, excellent guitariste, me rappelle gravement mon pote Anckner… 

Le lendemain, je reprends la route en direction du nord-est, vers Surathani, sur la côte. J’y suis le 23 décembre au soir après deux jours contre le vent et une nuit devant un restaurant où les proprios eurent la gentillesse de me prêter une espèce de fauteuil rallongé pour dormir.

Surathani, c’est l’un des points d’embarquement vers Kho Phan Ngan, ma prochaine étape. Je voulais y être dès ce soir (le 23) afin de prendre le bateau de nuit pour être tôt le matin du 24 sur l’île. Manque de pot, la mer est agitée et la traversée annulée… Je dois rester une nuit sur Surathani. Or, ce n’est pas un endroit où l’on a particulièrement envie de s’attarder… Enfin. Je profite de la journée suivante pour mettre à jour les photos sur mon site et embarque le soir même de Noël pour cette île tropicale thaïlandaise.

 

Ce qui me fait plaisir c’est que, contrairement à ce que je redoutais, je ne suis pas le seul sur le bateau … Résultat, je passe Noël en compagnie de deux français vivant à Munich, d’une de leurs amies danoise, d’un suédois et de quelques autres à l’arrière du bateau à gratter et chanter des chansons tous ensemble. Et le lendemain matin, à 6H, je suis sur Kho Phan Ngan. Après mûre hésitation, je décide de me rendre sur le côté est de l’île, là où se trouve toute l’animation, car je pense que le relief est plus clément de ce côté-là (j’ai bien tort…) et que ce sera donc plus facile d’y accéder. Mais, laissez-moi vous présenter Kho Phan Ngan… Il s’agit d’une île du golfe de Thaïlande entre Kho Samui (la géante) et Kho Tao (la minuscule), célèbre parmi les backpackers du monde entier (surtout anglo-saxons et israéliens, en fait…) pour ses fameuses full-moon parties (fêtes de la pleine lune). En gros, à chaque pleine lune, d’énormes fiestas sont organisées sur les plages de Hat Rin avec drogues douces et dures à volonté et musique rythmée à donf toute la nuit… Tout ce que j’aime quoi…

 

Il me faudra plus d’une heure et demie pour parcourir les 10 Kms qui séparent le port de Hat Rin et Hat Yao. En effet, je rencontre sur mon chemin les routes les plus raides du monde entier de la terre et du système solaire… Le panneau 20% que je photographie ne doit sa présence qu’au fait que le panneau 30% n’existait pas… Ou bien ils ne l’avaient pas en stock… C’est tellement raide que je dois descendre de mon vélo et pousser mon chargement comme un forcené pour arriver au bout de cette route côtière si escarpée !

 

Finalement, j’atteins la péninsule du bout de l’île et décide de m’installer du côté tranquille, c'est-à-dire sur Hat Yao. Je vais passer deux jours pleins sur Kho Phan Ngan à plager[i] un peu, vainement tenter de pêcher autre chose que de l’eau et, globalement, me reposer…

 

Je rencontre trois suissesses dont deux sont des voyageuses. Leur présence enjolive clairement mon séjour sur l’île. Bon, je ne vais pas me plaindre. C’est très beau, la plage et les environs sont magnifiques, l’eau est bonne, mais l’ambiance générale ne me plaît pas… Des touristes fils à papa plutôt friqués avec des budgets bières représentant sûrement plus de la moitié de leur budget total, qui viennent danser jusqu’au bout de la nuit et casser des bouteilles sur une jolie plage avant de se payer une prostituée… Euh… Pardon… Une pute, de 16 ou 17 ans (ou plus dans le meilleur des cas) pour quelques jours, eh ben c’est pas trop mon truc… Bon, d’accord, je noircis un peu le tableau mais une telle description convient malheureusement à une partie non négligeable de la population touristique de Hat Rin et Hat Yao…

 

[i]               Plager : Aller à la plage pardi !!!

Je repars de Hat Rin en laissant mes sympathiques suissesses terminer leurs vacances dans le coin et me retape les côtes de la mort, sous une pluie torrentielle cette fois-ci, afin de rejoindre le port et embarquer pour Kho Tao. Il ne faut qu’une petite heure au bateau pour rejoindre Kho tao.

En débarquant, je fais la connaissance de Loïc, un français tranquille qui vient ici pour la même raison que la majorité des touristes : obtenir le diplôme de base de plongée sous-marine. Oui ! Kho Tao est à la plongée sous-marine ce que la rue Montgallet est à l’informatique sur Paris : le meilleur plan… Et de loin ! Ici, on peut passer le fameux diplôme qui permet de plonger tout seul et à peu près partout pour 9000 bats (monnaie thaïlandaise) c'est-à-dire un peu moins de 200 Euros… quand, en Europe, cela peut revenir facilement à 5 ou 6 fois plus… Bref… Kho Tao est la Mecque de la plongée sous-marine pour le sud-est asiatique.

 

Loïc et moi prenons une chambre ensemble dans un hôtel tout neuf mais pas trop cher et, surtout, EN FACE DE LA PLAGE !!! Héhéhé ! Je vais donc passer quatre jours sur cette île à juste profiter du cadre magnifique, de l’eau chaude et faire plein de rencontres sympas. D’abord, je retrouve mes deux suédoises de Singapour : Malena et Hélène, ce qui me fait bien plaisir. Ensuite, je rencontre un canadien super guitariste et une anglaise ravissante d’origine guyanaise. Je retrouve aussi les deux français de Munich : Alexandra et son pote. Lors d’une soirée, je fais également la connaissance de deux belges assez marrants mais qui partent rapidement pour Bangkok.

 

Bref, ce que je fais sur place n’est pas spécialement intéressant mais bon, je profite un peu du fait d’être ici et la partie cycliste de mon voyage se met peu à peu entre parenthèses… C’est comme ça ! A noter tout de même que j’enfourche mon vélo un après-midi pour visiter un peu le sud de l’île et ses autres magnifiques plages et collines verdoyantes et palmifiées[i] (encore un néologisme… En rentrant je me mets à la poésie et tente une entrée en force à La Quadémie française ! Et toc !).

 

[i]               Palmifiées : Dotées de palmiers.

Finalement, je repars de Kho Tao dans la nuit du 30 au 31 par un bateau qui doit faire au moins une heure de créneaux pour sortir du mini port dans lequel nous nous trouvons… A 5 Heures du matin je suis à quelques kilomètres au sud de Chumphon et enfourche mon bycloune pour ce qui va être une longue, longue journée… En fait, ça fait quelques temps que ça me trotte dans la tête… J’aimerais bien, je pense qu’il est temps d’ailleurs, battre mon record de kilomètres sur une journée... En gros, il s’agit de dépasser la barre des 160 Kms, atteinte déjà 3 fois en Iran. Et donc, je me dis qu’aujourd’hui est la journée idéale car je commence très tôt et le parcours semble plat (d’après la carte) toute la journée. En plus, j’ai une autre motivation… Il y a quelques semaines, j’ai reçu un mail de mes petits suisses me disant qu’ils avaient mangé un 185 Kms sur une journée vers Bombay… Je me fixe donc de faire aussi tomber le record de mes deux amis helvètes… Et puis, il y a cette ville, Prachuap Kiri Khan, qui se trouve à 200 Kms d’où je suis et où ça me plairait d’être ce soir (je veux être dans une vraie ville afin de trouver un endroit où regarder le match de Liverpool ce soir… et puis, accessoirement, c’est aussi le nouvel an cette nuit…). Je me fixe donc comme véritable objectif de la journée d’atteindre les 200 Kms. Eh ben vous savez quoi ? Objectif atteint ! Après une immense journée de vélo, contre le vent et la fatigue des quelques heures de sommeil sur un bateau pas loin d’être ivre, j’entre dans Prachuap Kiri Khan où je trouve un hôtel pas cher. Mon compteur indique 200.88 Kms (et non 20088 Kms comme l’ont cru certains d’entre vous en découvrant les photos sur le site Internet…) quand je trouve l’hôtel dans le centre.

 

Mon réveillon consistera à assister à la victoire de mon équipe favorite dans un bar un peu excentré et pis c’est tout… En Thaïlande, on est passé de l’année 2548 à 2549 cette même nuit mais apparemment, dans les lieux non touristiques du moins, ça n’émeut pas vraiment les foules… Résultat, je rentre chez moi après le toast que les trois pèlerins du bar se portent mutuellement sur le coup de minuit et me couche mort de fatigue après cette très longue journée. 

Le 1er janvier, contrairement à certains d’entre vous, ce n’est pas ma tête qui est lourde mais bien mes jambes. Je qualifierais cette pédalante[i] journée de petite : 118 Kms. j’ai tellement progressé dans cette discipline dure et belge qu’est le cyclisme, que, maintenant, la barre minimum pour une journée est de 100 Kms, plus souvent 120.

 

Le soir, en cherchant un endroit où me poser, je tombe sur une petite fête en plein air que je suppose être en l’honneur du nouvel an. Personne ne parle vraiment anglais mais ce n’est pas grave. Les gens m’invitent à boire, à manger, et je bénéficie même de mon premier massage thaïlandais sur des mollets un peu fatigués de la grosse journée d’hier. Somme toute, une excellente soirée où je prends quelques photos sympas. Je repars vers minuit et trouve un abri pour dormir.

 

[i]               Pédalante : Adjectif

Le lendemain matin, je repars pour une autre de ces looooooooooongues journées. En effet, d’après certains panneaux, Bangkok se trouve à 165 Kms, et d’après d’autres, à 205… Si c’est la première solution, je ferai peut-être un effort pour arriver aujourd’hui. Sinon, j’arriverai demain sur la capitale. Et donc, après une belle et déjà longue journée, et après un magnifique coucher de soleil et 80 Kms de mettage en jambe, j’arrive à la solution du problème : la bifurcation. En fait, il existe un raccourci de 40 Kms qui va me permettre d’arriver sur Bangkok aujourd’hui. Il est 19H et je me dis qu’en roulant à la vive allure actuelle (20 Km/H) je serai peut-être à Bangkok pour les 22H, heure à laquelle débute un autre match de Liverpool (Héhéhé ! Il faut dire que les anglais n’ont pas de trêve hivernale dans leur championnat et qu’ils enchaînent les matches autour du jour de l’an…).

 

Et me voila donc à foncer, de nuit, une fois de plus, sur cette autoroute à 3 voies. Je remonte des files entières de véhicules coincés dans les bouchons. En fait, de nombreuses personnes rentrent sur la capitale après avoir passé les fêtes de fin d’année en famille. Et je fonce, et je fonce… A 22H, je suis dans Bangkok mais encore un peu loin de Kao San Road (l’endroit le plus touristique de la ville…) où je pense loger. Je m’arrête donc dans l’un de ces restaurant-karaoké à ciel ouvert dont les thaïlandais raffolent tant, afin d’assister à mon match… Le patron est tout simplement adorable et ne veut pas que je paye ce que je consomme tout en remplissant mon verre et mon assiette dès qu’ils s’éclaircissent. J’hallucine ! Je parviendrai à ne payer qu’un seul de mes Pepsi (oui, il a un défaut… Il ne sert pas de Coca-Cola, seulement du Pepsi…). Après un décevant match nul contre Bolton je reprends mon chemin à minuit pendant encore une bonne demi-heure et débarque sur Kao San Road à l’heure du crime en retard… 

Bon, globalement alors… J’ai retrouvé ma copine Annie Ly, ainsi que sa sœur et le copain de cette dernière. Ils venaient de passer les fêtes de fin d’année chez les parents des filles, au Cambodge, à Sihanoukville. Il était prévu que je les y rejoigne pendant cette même période, mais mon passage par Singapour, la Malaisie et les îles thaïlandaises m’ont trop retardé. Heureusement, ils reprenaient leur vol vers la France depuis Bangkok, nous avons donc réarrangé la chose.

 

J’ai aussi retrouvé Alexandra (française de Munich rencontrée sur le bateau et Kho Tao) et on a un peu traîné ensemble avec les belges. Puis, sont arrivées d’autres belges. En effet, j’étais resté en contact avec les deux sympathiques demoiselles belges rencontrées sur Agra avec les chicas, et nos routes se recroisant ce fut une bonne occasion de passer un peu plus de bon temps ensemble.

 

Avec tout ce beau petit monde nous avons visité un peu Bangkok,

fait du shopping et erré de bar en bar le soir terminant souvent à grattouiller et chanter dans la rue (avec un succès pécuniaire tout relatif…). D’ailleurs, un de ces soirs, j’ai goûté ma première (et sûrement dernière) sauterelle grillée de ma vie. C’est pas spécialement dégueu, ça croustille sous la dent, c’est tout... Mais bon... Ça reste de la sauterelle, non ? Je vous rassure, je n’ai pas touché aux cafards (plus ou moins gros... certains sont juste énormes...).

La veille de mon départ, je répare le pneu crevé d’un thaïlandais croisé dans la rue quand un gars chevelu m’aborde. Il s’agit d’Antoine, un québécois sympa, à vélo lui aussi. On sympathise rapidement et comme il quitte aussi Bangkok demain matin en direction du Cambodge, nous décidons de tenter de faire le chemin vers Siem Reap (première étape cambodgienne) ensemble. Je le préviens tout de même que j’ai déjà roulé avec plusieurs compagnons de route avec des résultats plus ou moins heureux… Mais bon, il est tranquille et je pense qu’on va bien s’entendre.

 

Le lendemain matin, alors que je ne le connais que depuis la veille, et seulement d’un quart d’heure, je prends la route avec Antoine. Nous fonçons pour sortir de la ville et de sa banlieue. Au fur et à mesure des pauses de la journée, je vais en apprendre un peu plus sur Antoine et découvrir un gars exceptionnel.

 

D’abord, il m’explique qu’il est parti de Pékin il y a 5 mois, a traversé la Chine en passant par le Tibet (nord-sud) pour se rendre au Népal, puis en Inde d’où il a volé de Calcutta à Bangkok avant de descendre un peu dans le sud pour aller voir les îles et remonter enfin sur Bangkok où nous nous sommes croisés. Au Tibet, le bonhomme, 23 ans, a grimpé 26 cols de plus de 4000 mètres en un mois et demi ! Hallucinant ! Il me dit aussi que pour financer son voyage, outre les nombreux sponsors qu’il a dégottés, il a passé trois mois à planter des arbres. Il s’agit d’un boulot très physique, mais aussi très bien payé au Canada. Et mon Garceau (c’est son nom de famille), eh ben il a planté 120000 arbres pendant ces trois mois, sur des terrains souvent difficiles (les Rocheuses !!!) avec des possibilités de rencontres fâcheuses… Notamment avec des grizzlis. Bref, du haut de ses 23 ans, je suis impressionné par le gars Antoine… Et je ne suis pas au bout de mes surprises… Quoiqu’il en soit, nous avançons bien et après une centaine de kilomètres nous plantons nos tentes côte à côte dans un bois en retrait de la route. 

Le lendemain, nous traçons toujours, pour notre dernier jour sur les magnifiques routes thaïlandaises, vers la frontière avec le Cambodge. Le paysage ressemble maintenant de plus en plus à l’Inde (c’est un peu inquiétant, non ?) : très plat et voué à l’agriculture.

 

La journée se passe encore très bien. Côté vélo, l’évidente différence de niveau entre Antoine et moi ne se fait pas trop sentir et c’est tant mieux… Pour moi !!! Antoine fait beaucoup de sport et pratique le vélo depuis longtemps. C’est son troisième grand voyage à vélo. A 16 ans il a fait le tour du Québec (euh… 3 fois la France) et à 18 ans une des côtes des Etats-Unis… Pour ce voyage-ci il est équipé d’un vélo tellement cher que quand j’y pense j’en ai des crampes au porte-monnaie ! La preuve : son boîtier de pédalier avec ses plateaux et manivelles coûte 600 dollars canadien (environ 425 Euros), c'est-à-dire, plus de 4 fois ce que m’avait coûté le seul élément acheté sur mon vélo au départ : les roues… Bref, un grand gaillard planteur d’arbres (c’est plus ce que c’étaient les bûcherons canadiens…) qui a fait du vélo en club et en est déjà à son troisième voyage à côté d’un touriste du vélo qui prend son temps pour rallier Paris à Shanghai sur un vélo pourri et très (trop !!!) lourd… Y a pas photo. Et pourtant ! Pourtant ! Ça se passe très bien… Si bien que nous sommes à la frontière avec le Cambodge au bout du deuxième jour et d’un peu plus de 100 kilomètres. Malheureusement, nous arrivons trop tard et la frontière est fermée. Nous devons donc camper du côté thaïlandais, près d’un poste de police dont les occupants ont du mal à nous autoriser à planter les tentes afin d’attendre l’ouverture matinale de la grande porte. 

Et donc, le lendemain matin, nous franchissons ce qui est pour moi la seizième frontière du voyage. Côté cambodgien, on sent tout de suite la différence. Ça conduit un peu comme en Inde, mais avec moins de trafic et en un peu moins fou tout de même. La route est en mauvais état mais les sourires ont l’air encore plus nombreux qu’en Thaïlande. Dès le début du chemin, nous croisons des démineurs officiant dans les champs en bordure de route. Cette réalité cambodgienne, pour laquelle le pays est aussi fameux que pour Angkor (voire plus), à savoir les mines, nous saute à la figure. Ça fait tout de même quelque chose… Et ce n’est pas le pire, car plus tard nous croisons des gens éclopés et c’est encore plus dur à encaisser.

 

Nous mangeons sur Sisophon, après seulement une cinquantaine de kilomètres, puis repartons en direction de Siem Reap où nous souhaiterions être ce soir. Malheureusement, la route n’en est plus une… Elle a changé de catégorie. Elle est devenue une piste ! Les véhicules qui nous doublent à vive allure, ou que nous croisons, soulèvent un nuage de poussière que nous avalons goulûment.

 

Partout, les gens, surtout les enfants, nous saluent et nous sourient depuis le bord de la route, un vrai bonheur. Au coucher du soleil, magnifique, nous prenons quelques photos et continuons en nocturne sur notre piste. La lune est avec nous (presque pleine), le vent contre est tombé et le trafic est maintenant quasiment nul. Nous parcourons donc encore une bonne vingtaine de kilomètres avant de nous arrêter dans un village où nous enchaînons quelques milk shakes artisanaux avant de nous faire inviter à planter la tente chez des voisins.

Le lendemain, nous remercions tout le monde et repartons sous un méchant soleil, toujours sur la piste, en direction de Siem Reap. Nous croisons trois espagnols... Pardons, trois basques... A bicyclettes eux aussi, et qui nous refilent un plan hébergement pas cher sur Siem Reap. Puis, nous arrivons à Siem Reap, sur une jolie route asphaltée (25 Kms avant la ville).

Nous nous installons à l’auberge Tokyo où je vais rester (pour ma part...) presque deux semaines... Pareil que pour Bangkok, je vais vous épargner le détail des deux semaines. De toute façon ça se résume à trois activités principales : voir les temples d’Angkor, voir Bronwyn (une copine sud-africaine rencontrée sur place) et voir Bahouki (un groupe de musique irlandaise rencontré lui aussi sur place).

 

D’abord les temples. Avec mon Garceau nous prenons un pass de trois jours comme plus ou moins n’importe quel touriste qui vient voir les temples Khmers du coin… Le premier jour, nous manquons le lever du soleil parce que c’est trop tôt et que la veille on s’est couché tard à cause que on a fermé le Molly Malone, LE pub irlandais de Siem Reap, parce qu’il y avait du Live : Bahouki (j’apprendrai plus tard que c’est une expression écossaise qui signifie en gros : Ton Cul !!!).

 

Il va sans dire qu’on y va en vélo. Nous commençons, bien sûr par Angkor Wat. Wat, par ici (Thaïlande, Cambodge), ça veut dire temple. Et il se trouve que le temple d’Angkor est le plus grand édifice religieux du monde entier de la terre universelle de cheval. Il est entouré par un bassin artificiel de 1500m par 1300m et de 190m de large. Rien que ça, c’est impressionnant. Juste de se dire que des gars ont creusé le bassin il y a environ un millier d’années, ça met les choses un peu en perspective... Bon, ensuite on entre. Et là je ne peux m’empêcher d’être un peu déçu. Ce n’est pas aussi gigantesque que je l’avais imaginé... Ce n’est pas non plus d’une beauté éclatante... Je me demande si je ne fais pas une espèce de complexe du gars blasé... Je ne sais pas, mais après avoir vu Machu Picchu et les cités forteresses indiennes (et même pas encore les Pyramides égyptiennes ou mexicaines et guatémaltèques), je trouve que la réputation du Wat est un peu usurpée... Attention, je ne dis pas que ce n’est pas bien ou que ça ne vaut pas le coup, c’est sans conteste extraordinaire, c’est juste que, dans mon cas, j’avais probablement trop d’attentes...

 

L’intérieur est déjà plus impressionnant. D’abord, effectivement, c’est grand... Ensuite le travail de finition est tout simplement hallucinant. Du sol jusqu’aux plafonds, toutes les colonnes (et il y en a !!!) sont décorées de frises, de sculptures et autres... C’est juste dingue... Et puis il y a ces escaliers raidissimes[i] que j’aimerais pas me planter en les descendant. C’est le type d’escaliers qu’en Europe ou aux Etats-Unis on ne permettrait pas aux touristes d’emprunter... Ici, j’ai oublié de demander, mais je suis sûr qu’ils ont des morts tous les ans, notamment parmi les vieux (dans le monde des gens polis à cravate et qui passent à la télé on dit des seniors).

 

[i]               Raidissime : Superlatif de raide.

Puis, nous nous rendons dans Angkor Thom (la Cité d’Angkor). Il s’agit de la cité fortifiée. Un mur de trois kilomètres de côté : douze mètres de haut, six mètres de large... Sur tout le périmètre... Incroyable, non ? Nous passons d’abord un pont avec des dizaines de statues qui nous regardent. Puis l’une des quatre portes ornée de quatre visages. Enfin, après deux kilomètres à travers une jolie route boisée, nous sommes devant le Bayon. Et déjà, ça m’impressionne plus que le Wat. D’immenses têtes sensées représenter le roi de l’époque à laquelle fut édifié le bidule ornent la plupart des éléments du Bayon. Ça donne un effet assez mystérieux…

 

 Nous mangeons ensuite et poursuivons la visite par d’autres “classiques” d’Angkor tels le Baphuon, la terrasse des éléphants, ou bien encore la terrasse du roi lépreux. Le Baphuon était en cours de rénovation dans les années 70 quand les Khmers Rouges ont pris le pouvoir. Les archéologues avaient démonté et répertorié des milliers de pierres plus ou moins grosses du Baphuon afin de rénover l’édifice. Malheureusement, les Khmers Rouges ont détruit tous les classeurs dans lesquels se trouvaient les précieuses informations concernant la place de chaque pierre… Résultat, devant le Baphuon, ou ce qu’il en reste, nous nous trouvons face à l’un des plus grands puzzles archéologiques du monde… Des milliers de pierres se trouvent disposées sur l’herbe tout autour du monument pyramidal… S’il y a des amateurs de puzzles parmi vous…

 

Nous terminons la journée au Preah Khan. Ancien temple-cité, globalement en ruine, le Preah Khan m’impressionne particulièrement. L’enceinte du temple est très chargée et le tout reflète une somme de travail époustouflante… Malheureusement, nous tardons trop, alors que nous nous désaltérons, et loupons le coucher de soleil sur Le Bayon… Dommage…

Nous rentrons à Siem Reap 7 kilomètres plus au sud. Le soir, nous nous retrouvons à nouveau au Molly Malone qui va devenir notre quartier général pour les jours à venir. Le lendemain, nous ratons de nouveau le lever du soleil… Et continuons notre visite des temples… Je propose à Antoine de faire le tour du Baray ouest avec les vélos afin de visiter les temples isolés qui s’y trouvent. Le Baray est un immense bassin rectangulaire de huit kilomètres de long sur deux et demi de large. Il n’est pas creusé (à la main…) comme autour du Wat mais la terre, sur un périmètre de près de 22 kilomètres, a été systématiquement rehaussée afin de contenir l’eau qui se déverse dans le bassin. Comme d’habitude, les historiens ne sont pas d’accord sur la fonction des Baray. Certains pensent qu’ils n’avaient qu’une fonction d’irrigation, d’autres pensent qu’ils servaient des buts religieux ou politiques et enfin d’autres pensent que c’était sûrement un mélange des trois…

 

Quoiqu’il en soit, voir un lac artificiel aussi grand, édifié à une époque où tout se faisait à la main (ou presque), est vraiment renversant. Nous avons du mal à trouver notre chemin car il s’agit d’une petite piste de terre et l’on ne voit pas le lac à cause des arbres… Mais bon, c’est super sympa car nous rencontrons les locaux, des paysans pour la plupart, dont les enfants nous saluent tous d’un « hello !!! » quand nous passons devant eux.

 

Enfin, après avoir parcouru toute la longueur du bassin, nous arrivons à rejoindre le bord du lac. Une baignade méritée dans de l’eau trouble et très (trop !) chaude, et nous repartons pour nous arrêter un peu plus loin, au coin du rectangle que forme le Baray, afin de manger un bout dans une espèce de mini village au bord de l’eau.

Puis, nous terminons le tour du lac, allons manger et visitons encore quelques temples avant de ressortir d’Angkor Thom. C’est là que nous rencontrons Bronwyn, une sud-africaine et sa copine brésilienne, Vanina, qui terminent leur jogging. Le respect mutuel des sportifs facilitent ce premier contact et nous décidons de nous retrouver en ville le soir pour boire un coup.

 

C’est donc au Molly Malone que nous passons une excellente soirée en compagnie de la demoiselle (la brésilienne n’est pas venue…). Sur place depuis plus d’un an, Bronwyn travaille comme volontaire à l’hôpital pour enfants de Siem Reap. Et comme volontaire ça ne paye pas beaucoup, elle sévit aussi comme programmatrice musicale (DJ pour les jeunes) sur la station locale de la principale radio anglophone du Cambodge. J’ai déjà bien sympathisé avec Ton Cul… Euh, avec Bahouki, et, pour la deuxième soirée consécutive, je prends le micro et la guitare pour chanter trois chansons en français au milieu de leur tour de chant. Le patron du pub étant un digne ressortissant de notre beau pays, le pub est en partie peuplé de concitoyens ou autres francophones qui semblent apprécier un peu le changement culturel que provoque mon intervention maintenant quotidienne.

Le lendemain, Antoine et moi entamons ce qui sera notre troisième et dernier jour sur les temples. Nous terminons donc de visiter les principaux sites. Puis, accompagnés d’une canadienne rencontrée sur place, nous retrouvons Bronwyn et l’une de ses amies pour enfin assister à un coucher de soleil sur Angkor, dans un endroit que les touristes ne connaissent pas.

Malheureusement, en rentrant sur Siem Reap, je perds le disque dur externe sur lequel se trouvent toutes mes photos de Bangkok à Siem Reap, y compris les trois jours sur les temples… Outre la perte matérielle que représente la chose je suis vraiment dégoûté pour les photos. Malgré un retour épique à moto avec Antoine et Bronwyn sur les lieux du crime, une confrontation houleuse avec les gardiens qui ne veulent pas me laisser aller rechercher mon machin et un Yoyo qui esquive les militaires et se barre en courant dans l’obscurité pendant qu’Antoine et Bronwyn essayent de calmer la situation, je ne retrouve pas l’objet en question et nous rentrons tous trois sur Siem Reap pour terminer cette soirée totalement gâchée par mon inadvertance…

 

Nous avions prévu de partir le jour suivant avec Antoine, mais nous n’en avons pas vraiment le courage, alors nous restons à Siem Reap un jour de plus. Le soir, nous retrouvons une fois de plus la miss pour une nouvelle soirée dans notre QG. Puis, le lendemain, Antoine décide de partir et moi de rester. Je n’ai pas trop la pêche, rapport à l’autre soir. J’ai dans l’idée de retourner sur les temples pour reprendre des photos et, par la même occasion, finir de visiter certains temples omis la première fois.

 

La séparation d’avec mon gars Antoine est assez difficile car nous nous amusons et nous entendons vraiment bien tous les deux. Nous nous promettons de nous retrouver sur Phnom Penh quelques jours plus tard ou sur Ho Chi Minh Ville, au Vietnam.

 

Je reste donc sur Siem Reap. En retournant aux temples les jours suivant je croise, par hasard, les deux belges rencontrés en Thaïlande et avec qui je passe les trois nouveaux jours de visite et photos sur Angkor. Je retrouve aussi Rahim et son pote que j’avais rencontré à Ispahan, en Iran, il y a bien 6 mois, et avec qui j’étais resté en contact. Je continue à voir Bronwyn et Bahouki. 

 

Et puis, comme toutes les bonnes choses ont une fin, je me décide à repartir. En fait je profite d’une fenêtre de départ ouverte par les membres de Bahouki qui eux aussi s’en vont (ils vont jouer sur Bangkok avant de retourner sur Hong-Kong où je pense leur rendre visite par la suite…). Je me dis que sans eux, Siem Reap va être beaucoup moins drôle… Je me dis aussi que, accessoirement, j’ai un voyage à finir… Et me voilà donc reparti pour de nouvelles aventures !

 

En ce premier jour de vélo depuis deux semaines, je parcours 147 kilomètres parmi les innombrables sourires depuis le bord de la route, le tout sur une excellente chaussée, et arrive à Kampong Thom où je trouve une chambre pas chère. 

Le lendemain matin, très tôt, TROP tôt, je suis réveillé par des tambours et du boucan dans la rue et je crois que le cauchemar indien a recommencé… En fait, il s’agit du nouvel an chinois que commencent à fêter les cambodgiens d’origine chinoise. Je suis un peu pas très bien toute la journée et fait de nombreuses pauses gastriques. Résultat, je n’atteins même pas ma limite minimum de 100 Kms et n’en parcours que 94. Pire, je suis malade toute la nuit (fièvre, dérangement intestinal - chiasse quoi ! - maux de tête et d’estomac…) et dors très mal dans ma tente plantée sous quelques arbres près d’un restauroute. 

Enfin, le jour suivant, alors que je suis toujours un peu dans le brouillard, je parcours les 70 derniers kilomètres qui me séparent de Phnom Penh. 

Une fois sur place, je contacte une des 5687 cousines d’Annie Ly chez qui je dois loger. La demoiselle, Vanny, Canadienne de nationalité et cambodgienne d’origine, fort sympathique, me donne rendez-vous dans le centre. Ensemble, nous nous rendons chez elle où je m’installe pour deux jours. Vanny est volontaire aussi et travaille pour le ministère cambodgien des forêts et de la pêche.

 

Sur Phnom Penh, je vais surtout me reposer durant deux jours pleins et visiter un tout petit peu, notamment le palais royal. 

La ville est agréable, plutôt aérée, ce qui est cool parce qu’il fait quand même grave chaud… En voyant le plan des rues sur mon guide, j’imaginais une ville horrible, toute de béton et plutôt morne. En fait il n’en est rien. Bien sûr, vue d’avion Phnom Penh doit ressembler à une grille un peu tassée mais la réalité, le soleil aidant, est relativement colorée. La présence d’édifices coloniaux, du fleuve et de sa promenade, rajoute encore au charme de la ville. Malheureusement, le retard volontaire pris sur Siem Reap m’empêche de m’attarder plus longtemps sur Phnom Penh. Et puis je dois retrouver Antoine à Ho Chi Minh Ville le 3 février. 

Après avoir remercié mon hôtesse, je repars de Phnom Penh en direction du Vietnam. 125 kilomètres plus loin, je me pose sur Svay Rieng. Une demoiselle en moto me propose de me guider jusqu’au temple pour que je puisse y passer la nuit. Aussitôt dit, aussitôt fait ! Je suis accueilli par des étudiants moines bouddhistes dans leur tunique orange. Ils m’interrogent, souhaitent pratiquer leur anglais avec moi. Au moment de me coucher (je suis crevé !) je leur dis quand même que ce serait sympa s’ils ne restaient pas là à me regarder (ils sont plus de dix autour de mon matelas…) pendant que je dors… Ça les fait rire et ils quittent la pièce, sauf ceux qui dorment dans cette chambre, bien sûr, et me laissent m’endormir en moins d’une minute…

 

Le lendemain, je les remercie chaleureusement et décolle vers le Vietnam. Je suis tout excité car d’ici une soixantaine de kilomètres j’entre dans le pays qui est sûrement celui qui m’attirait le plus quand j’ai eu l’idée de ce voyage. Et donc, après trois bonnes heures, je me retrouve à la frontière vietnamienne que je franchis sans autres encombres qu’une taxe de rien du tout (20 cts d’Euro !) pour les formalités de quarantaine… Euh, je suis pas allé en quarantaine (heureusement d’ailleurs…) mais je paye quand même parce que bon, je suis un garçon bien élevé… Et puis je suis trop content d’entrer enfin au Vietnam.

 

A part les chapeaux de chinois qui se généralisent sur les têtes des gens des campagnes, ça ne change pas beaucoup du Cambodge, en tout cas, pour ce qui est de la route depuis la frontière jusqu’à Ho Chi Minh Ville. Ho Chi Minh Ville où j’arrive en début de soirée et retrouve avec grand plaisir mon Garceau Antoine.

 

Le soir, nous sortons un peu et je rencontre des français qui travaillent sur place et qui footent[i] le lendemain. Je me joins donc à eux ce samedi 4 février, arborant un joli maillot de Liverpool que je fais briller grâce aux (nombreux !!!) buts que j’inscris. Bon, après le match je suis tout endolori par des courbatures qui vont me suivre pendant quelques jours, c’est sûr, mais je me suis bien amusé.

 

Hier, Antoine et moi dormons jusqu’à très tard, ce qui fait que nous ne faisons rien de la journée, et aujourd’hui un peu pareil… Sauf qu’aujourd’hui je termine ENFIN ce mail Co. et rattrape le présent après avoir été distancé par celui-ci dans mes derniers messages…

 

Au programme : Demain départ d’Ho Chi Minh Ville en direction du nord, par l’intérieur, car Antoine veut tâter des montagnes vietnamiennes… On verra si j’ai toujours les jambes pour affronter les montagnes… Je n’ai plus vraiment grimpé depuis l’Iran…

Voilà donc pour les dernières nouvelles… La prochaine fois, je ferai plus court, promis…

 

A+

 

Lionel.

 

[i] Footent : Verbe footer (jouer au football) conjugué à la troisième personne du pluriel au présent de l’indicatif.

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