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MESSAGE N°19, le : 19/03/2006

Une fois à Hué, notre premier objectif est de faire prolonger notre visa vietnamien. Nous confions nos passeports à une agence de voyage qui va s’occuper des démarches en une journée pour la modique somme de pas donné quand même. Nous sortons ensuite dans un bar à touristes où nous nous moquons sans vergogne de ces étranges spécimens de l’espèce humaine que sont les backpackers (autrement dit, dans l’idiome de Molière : les routards ! Ceci dit je ne suis pas vraiment d’accord sur cette traduction pour la bonne et toute simple raison que, d’après l’une de mes nombreuses théories à la noix sur les choses de la vie, le concept même de backpackers ne s’applique qu’aux anglo-saxons... Mais bon... On va pas chipoter pour des détails, non ?). 

 

Le lendemain, on s’occupe des vélos, notamment du mien, dont les billes de roulement de la fourche ont pris une autre direction que moi... Ça couine mortel et ça secoue moyen genre ça va pas tarder à casser... Antoine m’est très précieux sur ce coup là et c’est lui qui fait presque tout... Je vais un peu visiter la ville et le soir, on recommence comme hier parce qu’on a bien rigolé... Et puis le billard est gratos, alors...

Hue - Hong-Kong... ratulations

Pour le reste, les paysages sont assez monotones, du genre des rizières à droite, des rizières à gauche, des rizières devant, bref, des rizières un peu partout, le tout sous un ciel uniformément gris. En arrivant sur Hanoi, je traverse la baie d’Along terrestre... Très jolie... Mais la lumière insuffisante du jour finissant m’empêche de dégainer mon appareil photo... Et puis, après ces 5 étapes relativement difficiles j’arrive enfin à Hanoi.

 

Sabine, toujours dans les bons coups, m’a dégotté un pur contact : Véronique, une demoiselle qui bosse à l’ambassade de France sur place et qui va m’accueillir comme un roi pendant deux jours. Le premier soir, c’est vidéo-pizza que régale la maîtresse de maison (une vraie pizza de comme on en a quand on en commande une chez pizza 30 ou un truc comme ça... Et une vidéo de sa collection de DVD à deux dollars pièce comme on en trouve partout en Asie...). Le lendemain recherche de pneus infructueuse, courses pour me trouver un blouson ou truc assez chaud pour affronter l’hiver chinois (déjà sur Hanoi il fait pas vraiment chaud...) et puis le soir j’ai match...

 

En effet, ce soir Liverpool affronte Manchester City et je demande à Véronique si elle connaît un pub où se rendent les anglais souhaitant voir les matchs de leur championnat. Elle m’en indique un où je me rends dans la foulée (je suis déjà un peu en retard...) pour m’apercevoir qu’il s’agit du pub de l’hôtel qu’elle m’a, un peu plus tôt dans la journée, désigné comme étant le plus chic de la ville (le Sheraton je crois...). En garant mon vélo je me demande si je dois entrer et claquer un fric fou sur un coca pour voir mon match ou si je dois essayer de trouver un autre pub en vitesse. Et puis, je me dis que ça peut être aussi intéressant, pour une fois, de naviguer dans d’autres sphères... Dans la haute comme on dit... Alors j’entre...

 

Le coca est à 37000 Dongs... (12 fois plus que son prix minimum...) mais est servi avec des pop-corn à volonté, tout de même... Et puis, un monsieur assez vieux, typé genre Moyen-Orient, avec une fille assez jeune typée genre sa fille (et assez mignonne en plus) viennent s’asseoir à côté de moi. Devant l’enthousiasme dont je fais preuve pour mon équipe (qui lutte pour battre les gentils mancuniens de Manchester...) ils entament la conversation, et nous dévions rapidement sur ce que je fais dans le coin...

 

Quand je leur révèle le pourquoi du comment de Yoyo et son vélo, ça a pour effet de les scotcher un peu. Ils me posent plein de questions auxquelles je me fais un plaisir de répondre (je vous rappelle que la fille est quand même assez mignonne, vous suivez ou quoi ?). Et puis, à un moment, ils me demandent quel est mon budget total. Quand je leur dis que ça tourne autour de 5 ou 6000 euros ils s’enfoncent dans le scotchage[i] et me demandent s’ils peuvent participer. Je leur dis que non, ce n’est pas la peine, j’ai assez d’argent, tout va bien merci... Surtout que je suis même pas habillé en clochard aujourd’hui (oui ! Quand je sors supporter Liverpool je mets le maillot et, tout de suite, c’est plus classe !). Ils insistent. Le père (j’ai eu confirmation...) de la demoiselle me sort deux biffetons de 100 dollars chacun en me disant qu’il souhaite me donner 200 dollars pour m’encourager et m’aider dans mon voyage. Lui tendant instinctivement la main je lui assure que ça va, que je ne peux pas accepter et que ça me gêne... Parce que, pour le coup, c’est vrai. Néanmoins l’argent est maintenant dans ma main et je reste incrédule devant une telle forme de générosité de la part d’un gars que je ne connaissais pas 20 minutes plus tôt... Je maintiens que je ne peux accepter et le bonhomme m’invite à les ranger dans ma poche avant qu’il ne change d’avis. Moi, on m’a appris à écouter la voix de la sagesse, donc celle des vieux (il a plus de 70 ans, et sa fille, la jolie, 29... Comme moi... Y a deux ans...) et donc je m’exécute.

 

Voilà comment, pour un investissement initial de 5 dollars (le prix de deux cocas en fait) je viens de récupérer 200 dollars, 2 cocas (Normal !) 7 assiettes de pop-corn, et une conversation très sympathique et intéressante avec monsieur l’ex ambassadeur du Koweït en Italie et sa fille... Plus un autre coca et une assiette de frites que mes bienfaiteurs d’un soir insistent pour m’offrir. En somme une belle culbute, non ? Euh... Je parle de rentabilité matérielle... Pas de la fille de son excellence l’ambassadeur... Et tout ça, sans le faire exprès ! Si l’on ajoute à cela la victoire 2 à 0 de Liverpool ça fait, somme toute, une excellente soirée. 

 

Le lendemain, je visite un peu Hanoi, tout de même,

 

[i]               Scotchage : Substantif de scotcher.

Le jour suivant, c’est la deuxième séparation du tandem Garceau-Arnould... Plutôt à mon initiative. En fait, je suis assez pressé d’arriver sur Hanoi pour ensuite me rendre sur Along (la baie) et la frontière chinoise. Antoine, lui, va d’abord aller sur Along (la baie... toujours...) et ensuite sur Hanoi, puisque c’est sur son chemin pour se rendre au Laos (sa prochaine étape). Je vois là une occasion de faire d’une pierre deux coups... En effet, même si ça continue d’être au beau fixe entre Antoine et moi, j’éprouve à nouveau le besoin de voyager seul. Et puis comme ça, si j’arrive assez tôt sur Hanoi, on pourra à nouveau se retrouver sur Along. Je quitte donc Hué vers midi en disant au revoir à mon pote avec l’espoir de le revoir sur Along avant que nos chemins ne bifurquent définitivement.

 

Les journées de vélos qui me séparent d’Hanoi ne resteront pas dans les annales... Je collectionne de bonnes moyennes, certes contre le vent, vous vous en doutez maintenant, sous un ciel gris et parfois pluvieux. Mon pneu arrière va éclater à nouveau. En fait, j’ai mis le dernier bon pneu qui me restait à l’arrière, pour que ça accroche moins avec le nouveau pneu à l’avant, mais ça l’use prématurément et il éclate durant l’une de ces étapes moroses... Séance de couture devant des vietnamiens bourrés, et donc très lourds, et je repars. A propos des vietnamiens, je dois dire que depuis Hué la vision que j’en ai et mes rapports avec eux se dégradent rapidement. Ils m’apparaissent maintenant clairement racistes... Et comme en plus je suis victime de ce racisme… C’est d’autant plus dommage que j’avais plutôt un a priori très positif sur ce pays. Ce sont quand même eux les derniers à avoir résisté victorieusement (à quel prix...) aux américains... Et puis même... De tous les pays que j’avais prévu de visiter durant ce voyage, c’est celui qui m’attirait le plus.

 

D’ailleurs, et je vais me contredire directement, preuve qu’il ne faut pas généraliser... En arrivant à Vinh, le patron d’un atelier de mécanique va retourner tout ce qu’il peut retourner pour essayer de me trouver un pneu correct (bon, il n’en trouvera pas un conforme à mes besoins mais c’est l’intention qui compte, n’est ce pas ?), le fera monter sur ma roue (malgré mes protestations) par l’un de ses employés, n’essayera même pas de m’arnaquer sur le prix du pneu (une rareté au Vietnam) et n’acceptera pas l’argent que je propose de donner à son employé pour m’avoir aidé... Comme quoi… Y a de belles balades dans la région...

et le surlendemain, après avoir remercié ma très sympathique hôtesse, je quitte la capitale vietnamienne en direction d’Haiphong, à 106 Kms, où j’arrive vers les 15H car je sais qu’un bateau est sensé partir une heure plus tard en direction d’Along. Malheureusement, j’ai tracé pour rien. Foin de bateau avant le lendemain. Je dois donc passer une nuit sur place. Je trouve un hôtel pas trop cher et m’en vais récupérer de ma dure journée. Le lendemain, je prends un bateau pour l’île de Cat Ba où je compte attraper un autre bateau pour Along. La traversée (3 heures) se fait sans encombre et l’arrivée fleure bon la baie d’Along (même si, techniquement, elle se trouve de l’autre côté de l’île...). Des espèces de pains de sucre qui sortent de l’eau à droite à gauche, et tout et tout...

Le jour suivant est un grand jour puisqu’après une centaine de kilomètres, j’arrive à la frontière chinoise. Je suis doublement content. D’abord parce que je quitte le Vietnam (enfin !), et ensuite, parce que j’arrive en Chine... A vélo ! Même si ce n’est pas encore Shanghai (j’en suis encore très loin), cela représente quand même quelque chose pour moi... Vous vous rendez compte? Arriver en Chine à vélo... Bon, d’accord, y en a qui sont arrivés à pied par la Chine, mais tout de même, à vélo, c’est déjà bien, non? La frontière se passe sans problème et me voici en Chine.

 

Tout est différent. A commencer par l’écriture... On se croirait dans certains coins du treizième, à Paris, ou dans un film de Bruce Lee. Je change un peu d’argent à la banque, en retire à la machine à retirer des billets, et je repars pour finir ma journée à Phong Tan où je campe dans un champ.

Je prends donc une chambre et visite un peu la ville avant de me retirer dans mes appartements... 

Le jour suivant il fait assez gris et je trace tellement que je ne prends même pas de photos. Je veux arriver à Bee Hai rapidement car le lendemain je prendrai un bateau pour l’île d’Hainan. Aussitôt dit, aussitôt fait. Je suis à Bee Hai en début de soirée et mes renseignements m’apprennent que le bateau est à 18H  demain. Je sors un peu pour voir comment sont les chinois des villes...

 

Ceux de la campagne, pour le peu que j’ai vu jusqu’à présent, sont plutôt sympas et souvent méfiants vis-à-vis de l’étranger que je suis... Je dois dire que je les trouve plus "craintifs" que méfiants... En ville, c’est un peu moins marqué mais il y a de ça. C’est-à-dire que si je m’approche de quelqu’un pour demander un renseignement, le premier réflexe est souvent une crainte de cet étrange occidental à vélo qui s’approche avec un livre ouvert dans les mains (mon guide ouvert à la page du guide de conversation, essentiel ici...). A part ça, les chinois me plaisent d’emblée dans le sens où ils n’en ont rien à foutre de moi... Je m’explique : contrairement aux Pakistanais, Indiens, Cambodgiens ou Vietnamiens, ils ne s’arrêtent pas de vivre et de faire ce qu’ils sont en train de faire parce qu’un étranger à bicyclette est entré dans leur champ de vision... Ils ne poussent pas des cris étranges pour attirer mon attention et ne me crient pas tous : « Hello » d’un ton agressif qui appelle une réponse OBLIGATOIRE depuis le bord de la route (comme au Vietnam notamment). Bref, ils me foutent la paix et n'ont pas l'air atteints du complexe d'infériorité vis à vis des occidentaux qui semblent toucher de nombreux habitants des pays susmentionnés ... Et rien que ça, ça me plaît. 

 

Le lendemain, je visite un peu Bee Hai et m’en vais prendre mon bateau. L’embarquement se fait sans encombre tout comme la traversée de 11 heures. La raison pour laquelle je me rends sur Hainan est uniquement de pouvoir trouver un bateau pour Hong Kong. J’arrive vers 5 heures du matin sur Haïku et apprends que le bateau pour Guangzhou (Canton) n’est que le lendemain vers 16H... 

Le lendemain, Antoine et moi prenons le bateau pour Along et repassons par les endroits de la veille. 

Et le lendemain, j’embarque pour une nouvelle traversée, de 17 heures celle-ci. Encore une fois, tout se passe très bien et je suis dans un port à une quarantaine de kilomètres au sud de Guangzhou vers les 9 h du matin. 

Bref, je suis sur Cat Ba, vers 9H00 et l’on m’apprend que les seuls bateaux du jour pour Along sont à... 8H00... Résultat, je vais devoir squatter sur cette île. C’est pas que ça me gêne mais j’avais pas prévu, et ça me retarde encore d’une journée dans mon planning que je commence à sentir assez serré.

 

Je m’installe dans un hôtel et prends mon vélo pour aller visiter le centre de l’île qui n’est ni plus ni moins qu’un parc national. En sortant de Cat Ba village, je ne sais pas pourquoi, mais je m’arrête à une intersection et, au lieu de demander ma route aux gens tout proche, je reste planté là comme un naze, un peu rêveur, pendant au moins une bonne minute... Et là, quelle n’est pas ma surprise de voir apparaître une figure connue (pas conne, ni cornue, mais bien connue : C.O.N.N.U.E) : Mon Garceau qui sort d’un café Internet ! Moi qui commençais à me dire que ça allait être chaud au niveau timing pour se retrouver et visiter Along ensemble, eh ben voilà ! Le plus pur des hasards fait se recroiser nos chemins. 

 

Bien sûr, on est tous les deux super contents et on décide de visiter le reste de l’île ensemble. Avant cela, on retourne dans le centre du bled pour faire quelques courses de pique-nique. C’est alors que nous tombons sur un hôtel qui loue des canoës et des Kayaks. Après mure réflexion de quelques secondes, on annule le vélo dans le parc national pour aller pagayer dans la baie (de l’autre côté de l’île cette fois-ci ! Non, pas en Belgique…). Entre temps nous croisons une française et son copain australien que nous convainquons de nous suivre dans cette aventure (il faut dire que pagayer à travers les innombrables îles rocheuses de la baie d’Along représente, outre ceux de la proximité de l’eau, le danger de se paumer !!!) et nous voilà partis pour une après-midi de rêve.

 

En effet, le soleil est au rendez-vous, et mon comparse, je ne vous l’ai pas encore dit, possède, parmi ses nombreuses casquettes, celle de guide en canoë sur les rivières québécoises... Bon, la baie d’Along c’est pas les rivières québécoises mais ça rassure tout de même d’être en de bonnes mains... Pour ma part je n’ai pas fait de canoë depuis une colo quand j’avais 15 ans, mais bon, c’est un peu comme le vélo ces choses là, ça ne s’oublie pas vraiment... (En tout cas, moi, le vélo, je suis pas prêt de l’oublier...). Et puis, le paysage est magnifique... D’abord des îles-rochers de partout. Ensuite, l’île des singes que nous abordons avant de nous faire refouler parce qu’il faut encore payer une taxe imaginaire (parce que les touristes étrangers, en plus de ne pas avoir la bonne idée d’être viets de souche, ils sont plein de fric, c’est évident). Puis, une autre île, juste à côté, où nous nous relaxons un peu avant de continuer dans la baie. Nous accostons sur une autre île avec des grottes où nous prenons quelques photos sympas. Puis, nous repartons vers Cat Ba et rentrons par un autre chemin (parce que nous, malins comme des lapins, on ne se paume pas…). On tombe sur un magnifique lagon et avant de rentrer au port, on passe par des villages flottants vraiment typiques (de chez : on les a même pas mis là exprès pour les touristes!). Bref, une journée de rêve... Et tout ça, sous un soleil coup de soleilleur[i] !

 

[i]               Coup de soleilleur : Qui donne des coups de soleil.

Une fois sur Along, après le repas, nous nous séparons, cette fois-ci pour de bon. J’ai passé vraiment d’excellents moments avec Antoine et j’ai gagné un ami ! 

 

Je fais le tour d’Along plusieurs fois pour me renseigner car je voudrais prendre un bateau pour la frontière. Malheureusement le prochain n’est que demain matin et le tarif pour étrangers est assez prohibitif (15 dollars... oui, pour vous c’est rien... mais pour moi c’est 3 jours de budget au Vietnam...). Finalement, après toutes ces hésitations, je décide de quitter Along city par le meilleur moyen : mon vélo ! Le problème c’est qu’il est 18H passée et que si je veux atteindre la frontière demain il me faut faire genre 70 Kms... De nuit. Eh ben, je m’y colle. C’est comme ça que je loupe une autre baie d’Along terrestre en sortant d’Along. Je la vois grâce aux éclairages urbains, mais de jour ça doit être magnifique...

 

En sortant d’Along, je m’arrête près d’une maison pour retirer mon blouson. Un gars sort de chez lui (complètement bourré, vous vous en doutez. C’est bien... Vous commencez à intégrer le Vietnam...) et commence à me prendre la tête, à retenir mon vélo pour m’empêcher de partir. Déjà plus très patient avec les vietnamiens, je lui montre le poing et le con commence à vouloir se battre. Heureusement, ses voisins interviennent et nous séparent (enfin, l’empêchent de s’approcher de moi... Ce qui m’arrange parce que je ne me bats tellement pas souvent que je ne sais même pas si je saurais...). Et je repars avant que l’alcoolo ne leur échappe... Au bout de 70 bornes, je suis un peu claqué et m’arrête de l’autre côté d’un pont où les flics en faction s’occupent de moi, me donnent de l’eau chaude pour mes nouilles et me trouvent un coin où dormir. 

J’enchaîne avec les 120 kilomètres qui me séparent de la frontière avec Hong-Kong où j’entre en début de soirée. Je lutte comme un fou pour avoir le droit de mettre mon vélo dans le métro afin de me rendre plus rapidement sur Kowloon, l’endroit où je compte trouver un hôtel pour cette première nuit sur Hong-Kong. 

 

Bon... je vous laisse à HK que j’ai quitté il y a une bonne semaine et vous retrouve d’ici deux jours quand je serai à Shanghai pour (c’est promis) le dernier mail Co. de cette série...   

Lionel

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